Ils sont fous au CQB-No-Limit !

Un de mes grands plaisirs, dans l’airsoft, c’est de découvrir de nouveaux terrains, de nouveaux joueurs, de nouvelles ambiances. De nouvelles manières de jouer, aussi !

Dans le plat pays qui est le nôtre, les CQB ne sont pas légion. Ayant souvent entendu parler de CQB-No-Limit, j’ai profité d’une de leur partie ouverte pour m’essayer au genre. Il est 22 h, j’ai des courbatures partout, mais je suis content comme un gamin qui a découvert un nouveau jouet !

Le lieu

Le terrain est situé en France, 25 route du triage à 08160 Nouvion sur Meuse. C’est à deux heures de route de Bruxelles, à 1 h 30 de Mons. Bref, ce n’est pas la porte à côté pour nombre de concitoyens.

Il est composé d’une petite pleine, d’une petite zone boisée, mais surtout d’un ancien hôtel de la SNCF ! L’ensemble n’est pas très étendu, mais il était adapté aux 40 joueurs présents ce dimanche. Plus, ce serait trop.

La safe zone se trouve dans un des bâtiments du site. Hé oui, elle se trouve au sec, à l’abri de la pluie et du vent. En cas de temps pourri, ça fait toujours plaisir !

À l’intérieur, c’est comment ?

Sombre, étroit, plein de coins, de recoins, de fûts, de pneus. Le bâtiment se compose d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Il y a quatres cages d’escalier, dont une extérieure (l’issue de secours). Une fois dans l’hôtel, vos sens seront constamment en éveil : vous devrez protéger vos arrières, vérifier que vous n’êtes pas exposés aux fenêtres et qu’un adversaire n’est pas embusqué dans l’une des pièces que vous dépassez. L’adrénaline monte vite…

Ben et le jeu, alors ?

Rapide. Nerveux. Les organisateurs privilégient les scénarii dynamiques et court, pour obliger les joueurs à courir, se sortir les doigts du c*l et, surtout, ne pas camper. Sont autorisés, à l’extérieur, les snipes, AEG, GBB, pompes, grenades (Tornado, co2 et pétards vendus sur place) et fumigènes. À l’intérieur, vous enlevez les snipes. Il n’y a pas de distance limite d’engagement, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ni d’out vocal. Donc, oui, vous pouvez tirer à l’AEG (1,14 j) à 1 m de distance ! Comprenez-vous, maintenant, pourquoi l’organisateur insiste vraiment pour que vous utilisiez des protections faciales ? Une bille d’AEG tirée depuis un distance 2 m dans le bide, ça picote, ça fait un bleu, mais c’est tout. Dans les dents, c’est une autre histoire…

Si vous êtes plutôt douillet, si vous pestez lorsque les distances de d’engagement ne sont pas strictement respectées les bois, franchement, je vous déconseille ce terrain : vous ne l’apprécierez pas à sa juste valeur. Bien sûr, vous pourrez jouer toute la journée à l’extérieur, mais allez plutôt faire une partie en forêt, dans ce cas. Ce sera moins cher.

Par mesure de sécurités, seuls les pétards vendus par l’organisation sont autorisés. Ils sont inoffensifs (j’en ai vu un exploser dans la main d’un joueur…). Les propriétaires veulent un engagement franc, pas de blessés.

Petite information aux asthmatiques (comme moi) : la multiplication d’explosions de pétards et de fumigènes rend parfois l’intérieur du bâtiment difficilement respirable. Lorsque vous irez sur ce terrain, ayez toujours vos médicaments dans la safe zone. En cas de crise, il est préférable d’avoir son inhalateur sous la main !

L’organisation

Les propriétaires du terrain organisent des parties depuis 4 ans. À force, ils ont tout vu tout entendu. Ils savent que leur terrain est exigeant et que le stress peut monter rapidement. Pour éviter tout dérapage, il y a un briefing avant chaque partie, et un débriefing après ! Rien de bien long, l’occasion de rappeler les règles de sécurité et de pousser à la plus grande sportivité. D’après ce que j’ai pu voir… ça fonctionne ! La menace d’exclure immédiatement tout highlander aide les joueurs à se déclarer !

Pour éviter les temps morts, les parties se suivent à un rythme soutenu. 5 à 10 minutes entre les manches vous sont laissées pour faire l’appoint de bille et de gaz. À midi ? Une demi-heure chrono. Étonnamment, ce rythme effréné vous permet d’aller plus loin dans vos réserves et de jouer plus longtemps : en repartant tout de suite, la fatigue n’a pas le temps de s’installer.

Conclusions

Ce terrain ne sera pas apprécié par tous. C’est physique, parfois douloureux, bruyant, enfumé. Les situations sont relativement réalistes (sans le sang et les tripes, y’a des limites…) et vous poussent dans vos derniers retranchements.

Si vous pensez que vous supporterez ça, foncez. Vous allez vous amuser comme des gosses. Sinon, passez votre chemin : vous détesterez. Hé oui ! C’est ça le plaisir de l’airsoft : la variété des expériences.


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